Intervention de Monique de Marco

Réunion du 19 décembre 2023 à 9h30
Questions orales suite — Effet de ciseaux pour les associations d'aide alimentaire

Photo de Monique de MarcoMonique de Marco :

Madame la ministre, je reprends une question écrite posée début juin pour attirer l’attention du Gouvernement sur la situation dramatique des associations d’aide alimentaire.

Depuis lors, des mesures ont été prises, comme l’aide de 156 millions d’euros attribuée en septembre à ces associations et la rallonge exceptionnelle prévue dans le cadre de la loi de finances pour 2024.

Néanmoins, en Gironde, le Secours populaire français a vu bondir de 10 % le nombre de personnes reçues au second semestre 2022 et de nouveau de 10 % au cours de l’année 2023. Les besoins augmentent dans chaque antenne du département et l’aide alimentaire reçue par les personnes bénéficiaires leur est indispensable. Par ailleurs, les publics concernés sont de plus en plus nombreux.

En France, les Restos du Cœur ont distribué 47 % de repas en plus. Par ailleurs, les personnes accueillies ont augmenté de 15 % à 20 %.

Dans le même temps, les associations ont constaté une baisse de 25 % en 2023 des dotations européennes de soutien à l’aide alimentaire. Ces dernières ont certes été revues à la hausse pour 2024, mais cela ne suffit pas à compenser l’inflation et la hausse du nombre de demandeurs.

En effet, en 2023, les produits alimentaires ont vu leur prix bondir de 15 %. Les aides reçues par ces associations ne sont toujours pas au niveau des besoins et de l’augmentation du nombre de bénéficiaires.

Une telle conjoncture entraîne des conséquences dramatiques sur la situation budgétaire de ces associations. Les 1 500 bénévoles des antennes girondines du Secours populaire français se sentent démunis face au manque de moyens accordés et s’inquiètent de ne pas pouvoir répondre aux besoins de nouveaux arrivants dans les comités locaux.

Madame la ministre, je demande au Gouvernement d’agir pour que les dispositifs européens et nationaux d’aide alimentaire soient renforcés à la hauteur de la situation actuelle, marquée par l’inflation et l’augmentation du nombre de bénéficiaires.

Un renforcement significatif, hors appels à projets, garantirait aux associations les moyens financiers nécessaires pour leur mission d’aide alimentaire. Les associations seraient en mesure de faire mieux face à une situation d’urgence. Elles demandent également à bénéficier d’aides spécifiques.

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