Intervention de Didier Marie

Commission des affaires européennes — Réunion du 7 décembre 2023 à 9h05
Économie finances fiscalité — Révision du pacte de stabilité et de croissance - communication

Photo de Didier MarieDidier Marie :

L'UE est entrée dans une nouvelle ère. D'une part, nous avons connu les crises successives du covid et de la guerre en Ukraine, avec ses conséquences en matière de coût de l'énergie et d'inflation. D'autre part, nous sommes confrontés à un mur d'investissements pour réaliser les transitions écologique et numérique. Ainsi, le pacte de stabilité tel qu'il existait paraît totalement obsolète.

La proposition de la Commission a le mérite de prendre acte de situations différenciées au sein de l'UE. Les points de départ des pays n'étaient pas les mêmes et les points d'arrivée sont encore plus éloignés. La différenciation semble indispensable.

Cependant, différencier n'implique pas de devenir laxiste et de lâcher les cordons de la bourse. Des lignes directrices doivent être fixées. Il me semble possible de trouver un compromis entre la position de la Commission, soutenue par la France, et celle des pays frugaux, d'autant que l'Allemagne, confrontée à une situation nouvelle, devra évoluer. Une véritable bataille politique aura lieu sur le sujet dans les mois qui viennent.

Au-delà de cette lutte et de la question du rigorisme budgétaire, il en va de l'avenir de l'UE. Soit elle se donne la capacité de répondre aux grands enjeux, notamment en se permettant d'emprunter, d'avoir des ressources propres et d'assumer ses responsabilités, soit elle reste dans le cadre budgétaire actuel, qui offre de faibles marges de manoeuvre, et nous ne serons pas en mesure de réaliser les objectifs fixés. Il s'agit de décider de ce que nous souhaitons faire ensemble.

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