Intervention de Jean Desessard

Réunion du 9 novembre 2009 à 14h30
Entreprise publique la poste et activités postales — Article 15

Photo de Jean DesessardJean Desessard :

Moi qui ai apposé cet autocollant, je reçois quand même l’équivalent d’un arbre ! Ceux qui ne le mettent pas doivent en recevoir bien davantage…

Il serait plus judicieux que ce flot de publicités ne soit distribué que si l’usager autorise ce déversement dans sa boîte aux lettres.

On peut en effet parler de courrier indésirable, car plus d’un tiers de ces messages ne sera jamais ouvert ou lu. Le reste est d’un intérêt tout relatif et finira généralement à la poubelle. Et pas toujours dans le bac destiné aux déchets recyclables, puisque certaines communes n’en sont pas encore équipées !

D’un point de vue écologique, le phénomène est une plaie grandissante car les moyens utilisés sont de plus en plus sophistiqués – surtout pour les mailings –, avec des matières très diverses rendant parfois impossible le recyclage. Le volume global de ces messages augmente chaque année.

D’un point de vue financier, c’est aussi une plaie car nous payons tous ensemble un total de 240 millions d’euros chaque année pour la collecte, le tri – souvent très problématique – et le traitement de tous ces messages sur papier, pourtant non sollicités.

La Poste, dont la mission première est de rendre un service public, n’a pas vocation à participer à cette vaste opération de gaspillage, certes lucrative pour une minorité, mais fort coûteuse pour la collectivité.

C’est pourquoi je vous propose d’exclure les envois à caractère publicitaire de ces dispositions.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion