Intervention de Gérard Longuet

Réunion du 9 novembre 2009 à 21h45
Entreprise publique la poste et activités postales — Vote sur l'ensemble

Photo de Gérard LonguetGérard Longuet :

Monsieur le président, messieurs les ministres, mes chers collègues, ce débat, en apparence long et fastidieux, a été, en réalité, une rencontre brève sur un sujet majeur, qui correspond à une évolution de long terme dont nous avons, dans cette assemblée, assuré et conforté la continuation, car il s’agit d’un mouvement qui se poursuit sans interruption depuis vingt-cinq ans.

Monsieur le ministre, j’ai fait un rapide calcul : vous êtes l’héritier d’une douzaine de prédécesseurs en charge de La Poste et des télécommunications. Tous ont accompagné le mouvement amorcé par Marcel Roulet, alors directeur général de La Poste, qui a mis en œuvre le programme « Bougez avec La Poste », conçu sous l’autorité du ministre Louis Mexandeau.

Depuis, malgré les alternances politiques, aucun des ministres successifs n’est revenu sur ce long processus de prise de responsabilité par cette entreprise, au service des usagers et des clients.

En effet, La Poste est née de l’idée de partage, partage dont la nécessité s’est fait sentir à l’occasion de quelques grands rendez-vous. Je n’en citerai qu’un seul, particulièrement émouvant à la veille du 11 novembre : si les chèques postaux se sont développés, c’est pour mettre à la disposition des combattants, qui n’avaient pas la capacité d’accéder aux banques, un service financier leur permettant d’entretenir des relations avec leur famille.

Ainsi, aux grands moments de l’histoire de notre pays, La Poste a été associée aux épreuves, mais elle l’a été aussi aux espérances.

Mais pourquoi diable ces ministres qui se succèdent poursuivent-ils, depuis vingt-cinq ans, par-delà les majorités alternées, le même projet ? Pourquoi se retrouvent-ils sur la même ligne directrice ? Pour une raison simple, c’est que La Poste existe ! Ils sont, certes, plus de 300 000 salariés à travailler pour elle, mais ils font partie d’équipes. Voilà des femmes et des hommes qui ont consacré leur vie à ce métier, à leur entreprise, à un projet, au service public, dont ils ont la passion. Et ils ont su rallier leurs ministres de tutelle successifs à leur projet pour les convaincre qu’il pouvait être partagé par tous les Français, quelles que soient les alternances politiques.

C’est la raison pour laquelle ce rendez-vous, que la presse a parfois jugé long et fastidieux, je le trouve, pour ma part, finalement assez rapide. Mon seul regret, c’est que certains de nos collègues de l’opposition aient cru devoir répéter lorsqu’il fallait approfondir.

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