Intervention de Claude Domeizel

Réunion du 18 octobre 2005 à 16h00
Rappel au règlement

Photo de Claude DomeizelClaude Domeizel :

Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, nous commémorions hier, à Paris, un événement que beaucoup aimeraient bien effacer de leur mémoire : la répression sanglante, le 17 octobre 1961, par la police française, d'une manifestation pacifique d'Algériens à l'appel du Front de libération nationale.

Souvenons-nous que cette tragédie - car il faut bien appeler les choses par leur nom - a laissé dans les rues de Paris et dans la Seine plusieurs dizaines de cadavres. Il serait d'ailleurs bon de pouvoir déterminer ce chiffre avec certitude, car c'est aussi cela le travail de mémoire.

Certes, on pourrait choisir, comme certains le souhaiteraient, de se cacher les yeux, de ne rien voir et d'oublier. Mais de tels événements laissent des traces dans la chair et dans la mémoire de femmes, d'hommes et d'enfants. Des centaines de milliers de citoyens français sont nés en France avec cette cicatrice ouverte dans leur histoire.

A la veille de la signature du traité d'amitié entre la France et l'Algérie, que nous appelons de nos voeux, il me semblait important, madame la présidente, que soit saluée, au Sénat, la mémoire des victimes du 17 octobre 1961.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion