Monsieur le sénateur, plusieurs dispositions ont été prises dans le cadre de la loi de modernisation de l’agriculture et de la pêche et de l’accord qui a été signé, sous l’autorité du Président de la République, avec les représentants de la grande distribution afin d’améliorer le revenu des producteurs de fruits et légumes. Je pense à la suppression des remises, des rabais et des ristournes, à l’obligation de contrats pour les négociants et à la suppression de toute marge en période de crise.
Nous établirons un bilan précis de l’application de cet accord au printemps prochain afin de voir quelles corrections y apporter. Les premières évaluations montrent des résultats disparates. Ils sont décevants pour les producteurs de melons. La saison s’est mal passée pour toutes sortes de raisons – que je ne vais pas détailler ici –, notamment climatiques. En revanche, pour les autres filières de fruits et légumes, les résultats sont positifs. Nous n’avons pas connu, en 2010, les situations dramatiques que nous avions vécus en 2009. Nous dresserons un bilan précis et exhaustif qui nous permettra d’apporter les correctifs nécessaires.
Par ailleurs, l’Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires se met en place. Après la nomination de son président, Philippe Chalmin, voilà quelques semaines, cinq personnes seront prochainement mises à la disposition de cet organisme. Ainsi doté d’une forme physique et de personnels, il pourra engager des études qui nous permettront de savoir pourquoi un kilo de pommes vendu entre 50 centimes et 70 centimes d’euro par le producteur se retrouve ensuite sur les étals à 3 euros ou à 3, 50 euros. Nous devrions ainsi savoir où est passée la marge.