Mes chers collègues, certains d’entre vous savent que je suis très sensible au sujet dont il est question. En effet, le territoire du Grand-Quevilly, commune dont je suis maire, accueille une usine AZF-Grande Paroisse, identique à celle de Toulouse.
Mme Keller a opportunément rappelé la loi n°2003-699 du 30 juillet 2003, dont M. Détraigne était le rapporteur au Sénat et qui préconisait que les PPRT soient prescrits d’ici à 2008. Seuls cinquante l’ont été jusqu’à présent. Au Grand-Quevilly, où une usine AZF-Grande Paroisse fabrique des engrais, le PPRT n’a été prescrit qu’en mars 2010, et il ne devrait être mis en œuvre que fin 2011, voire – d’après les indications de l’administration – en 2012, soit près de dix ans après la promulgation de la loi. Il y a manifestement un peu de laisser-aller du côté de l’administration centrale…
Aujourd’hui, le Gouvernement revient sur ses engagements et parle de niche fiscale : c’est tout de même un comble, alors que la santé, voire la vie, de certains Français est en jeu !
De toute façon, un élément fait défaut dans les interventions que nous venons d’entendre : qu’en est-il de la responsabilité des industriels ? Quand donc ces derniers participeront-ils financièrement aux PPRT ? Personne n’a évoqué cet aspect des choses.
Comme il le fait sur d’autres sujets, le Gouvernement sollicitera encore les collectivités locales. Pourtant, si j’en juge d’après la situation de mon département, l’ampleur de la tâche est telle que les collectivités ne pourront pas intervenir sur l’ensemble des travaux !
S’agissant de l’amendement présenté par Mme Keller, qui me semblait être un amendement de compromis ayant reçu l’accord du Gouvernement, le groupe CRC-SPG ne peut donc qu’émettre un avis défavorable. Par ailleurs, nous maintiendrons nos amendements de suppression.