Intervention de François Baroin

Réunion du 5 décembre 2010 à 15h00
Loi de finances pour 2011 — Article 58

François Baroin, ministre :

Monsieur Arthuis, ce sujet n’est pas médiocre, et il appelle de ma part quelques observations qui iront au-delà du simple avis du Gouvernement sur l’amendement que vous avez défendu.

Premièrement, je souhaite remercier M. le rapporteur général de ses propos et du soutien qu’il apporte à l’objectif fixé par le Gouvernement d’une réduction du déficit budgétaire de 40 milliards d'euros l’année prochaine. Cet objectif est intangible. La France a conçu un plan qui repose sur une économie de 100 milliards d'euros au cours des trois années qui viennent. Mesdames, messieurs les sénateurs, je pourrais longuement développer devant vous l’effort notable de réduction du déficit budgétaire que le Gouvernement propose au travers de ce projet de loi.

Certains pensaient que nous parviendrions à un déficit de 110 ou 115 milliards d'euros. Or le Gouvernement propose un montant de 91 milliards d'euros, soit une réduction de 60 milliards d'euros en un seul exercice budgétaire. Une diminution du déficit de 40 % en une seule année, cela ne s’était jamais fait en cinquante ans ! Nous sommes donc au rendez-vous de l’histoire économique et tirons les conséquences de la crise de 2008-2009, qui a imposé de tels efforts à tous les pays occidentaux, à tous les membres de la zone euro, et en particulier à la France.

Deuxièmement, pour atteindre cet objectif, il faut adopter des mesures qui sont difficiles, mais que le Gouvernement assume tout à fait.

Nous l’avons vu tout à l'heure s'agissant des conséquences fiscales du mariage, du divorce, du PACS. Une économie de 500 millions d'euros était en jeu et chacun a exposé ses convictions, défendu avec sincérité telle ou telle valeur. Pour ma part, je respecte tous les points de vue, mais je ne peux pas, en tant que ministre du budget, laisser se multiplier des dépenses liées à la défense d’intérêts particuliers, dont l’addition ne fera jamais l’intérêt général.

L’intérêt général, ce n’est pas la somme des intérêts particuliers !

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