On ne peut pas tenir un double discours. On ne peut pas proclamer que les efforts accomplis sont insuffisants quand on est à l’extérieur de cet hémicycle et, quand on est assis sur ces travées, voter contre les mesures proposées, s’abstenir ou se réfugier dans des avis de sagesse parce que l’on constate que ces dispositions sont trop difficiles à soutenir sur le terrain.
C'est la raison pour laquelle, comme vous l’avez vous-même suggéré, monsieur le rapporteur général, il y aura naturellement une seconde délibération, au cours de laquelle le Gouvernement posera la question du retour à la suppression des 15 points d’exonération de cotisations sociales pour les emplois à domicile.
Mesdames, messieurs les sénateurs, ne vous en étonnez pas, ne vous en offusquez pas. Il en est allé de même à l’Assemblée nationale. Chacun a pu, par des amendements d’appel, faire valoir ses convictions, mais, in fine, l’intérêt général et le fait majoritaire se sont exprimés, afin, tout simplement, de permettre à la France de tenir les engagements qu’elle a pris vis-à-vis de ses partenaires européens.
Mesdames, messieurs les sénateurs, je ne vous ferai pas l’affront de vous rappeler, car l’actualité en est trop présente, la crise que nous observons en Irlande, les interrogations que nous pouvons nourrir à l’égard de la situation du Portugal ou encore la gravité des mesures que l’Espagne a mises en œuvre. Dans ce pays, un gouvernement socialiste a proposé une baisse des salaires des fonctionnaires et une augmentation de la TVA.