Ma question s'adresse à M. le ministre du travail, de la solidarité et de la fonction publique.
Monsieur le ministre, je voudrais vous interroger à propos du projet de loi portant réforme des retraites que vous venez de dévoiler, non pas sur son contenu – nous aurons le temps de le faire ultérieurement –, mais sur la forme et la méthode employée.
Quand on parle de retraite, on fait souvent référence à la Suède. Toutefois, il ne faut pas perdre de vue que ce pays a réussi sa réforme des retraites pour une bonne partie parce que celle-ci a été élaborée dans un temps non contraint, dans une vraie concertation et une écoute réciproque.
Or croyez-vous, monsieur le ministre, que la recherche d’un tel consensus soit possible dans un climat de mépris ?
Mépris de l’appel lancé par des centaines de milliers de manifestants le jeudi 24 juin dans l’ensemble du pays, qui scandaient entre autres : « Ne touchez pas au seuil des 60 ans ! »
Mépris du Président de la République pour ses électeurs, car le candidat Nicolas Sarkozy avait prétendu et crié haut et fort qu’il ne toucherait jamais à l’âge légal de la retraite à 60 ans