Qu’ajouter aux brillants propos de M. le rapporteur général !
Le Gouvernement souhaite anticiper d’un an la seconde étape du durcissement du malus automobile. Dans le domaine automobile, deux dispositifs sont actuellement en vigueur : la prime à la casse, qui aura coûté 500 millions d’euros en 2009 et doit elle aussi évoluer en sifflet ; le bonus-malus, d’un coût identique.
En 2009, le Gouvernement a donc injecté 1 milliard d’euros pour soutenir le marché automobile, qui se tient bien, ce qui était très important pour l’économie française.
En 2010, le coût du bonus-malus doit se réduire à 100 millions d’euros selon les normes prévues et la répartition des achats de véhicules : les automobiles rejetant peu de CO2 représentent de 40 % à 45 % des ventes. Si nous reconduisions purement et simplement les mesures en vigueur, la facture du bonus-malus, compte tenu de l’évolution du marché, remonterait en 2011 à 340 millions d’euros.
Nous nous préoccupons nous aussi de la situation de l’industrie automobile, mais nous sommes également soucieux des finances publiques. En 2009, le Gouvernement a consacré à l’industrie automobile, outre 1 milliard d’euros au titre des deux dispositifs que je viens d’évoquer, 6 milliards d’euros de prêts ou d’avances remboursables aux constructeurs : ce n’est pas un hasard si le secteur automobile se porte bien en ce moment !
Dans ces conditions, une première solution consistait à baisser le montant du bonus, mais celui-ci n’aurait alors pas été suffisamment élevé pour être incitatif. Nous avons donc jugé préférable de proposer de durcir le malus par une anticipation au 1er janvier 2011 de l’abaissement des seuils d’émission de CO2. Comme l’a très bien dit M. le rapporteur général, cela laisse une marge d’adaptation aux constructeurs, avec lesquels nous en avons discuté.