La situation des équipementiers automobiles est un sujet très sensible, auquel nous devons, mes chers collègues, prêter toute notre attention. Semaine après semaine, nous entendons, à la radio, à la télévision, parler des difficultés des entreprises : le plus souvent, il s’agit de PME de ce secteur !
Comme vous l’avez rappelé, monsieur le ministre, 6 milliards d’euros d’avances ont été accordés à PSA et à Renault. Certes ! Mais, le FMEA, le Fonds de modernisation des équipementiers automobiles, n’a été doté quant à lui que de 600 millions d’euros, une somme, nous l’avons dit à plusieurs reprises dans cette enceinte, notoirement insuffisante.
La plupart des entreprises de ce secteur, qui se comptent par dizaines dans tous nos départements, ne bénéficient d’aucune aide au titre du FMEA ou du Fonds stratégique d’investissement.
Ce que nous demandons, comme les trente-huit sénateurs et sénatrices de la majorité ayant signé l’amendement présenté par M. del Picchia, c’est bien sûr que tout soit fait pour protéger l’environnement, mais aussi que la parole de l’État soit respectée. En effet, M. Borloo s’était en particulier engagé sur un calendrier à l’égard de la filière automobile, laquelle s’est « calée » sur les échéances qui lui ont ainsi été fixées.
En reprenant l’amendement n° II-191 rectifié, nous demandons donc simplement le respect de ce calendrier, de manière à soutenir le secteur automobile, notamment pour protéger les dizaines de milliers d’emplois chez les équipementiers, qui sont beaucoup plus fragiles qu’on ne le pense.