Monsieur le président, la décision à prendre me paraît très lourde, d'autant qu'elle concerne une catégorie spécifique de Français.
Je vais faire confiance au Sénat et au Gouvernement, malgré son engagement plus que timide, jusqu'ici.
Je maintiens intégralement la position que j'ai défendue en faveur des deux solutions : celle du concours interne, parce que les arguments qui nous sont opposés ne sont pas convaincants, ainsi que notre collègue Pierre-Yves Collombat vient d'en faire à nouveau la démonstration, et celle de la troisième voie, que je souhaite voir explorer très sérieusement.
À cet égard, je demande, premièrement, que soit étudiée de très près la généralisation à tous les grades ; deuxièmement, le raccourcissement du délai d'accès, suivant la proposition de Pierre Hérisson ; troisièmement, la prise en compte de l'ancienneté, exigence fondamentale, soulignée par Yves Détraigne ; enfin, quatrièmement, la communication du nombre de postes ouverts, assortie d'un engagement pluriannuel. Qu'on ne vienne pas nous annoncer comme solution l'ouverture de trois postes par an ! Ce ne serait évidemment pas la bonne réponse.
Si le Gouvernement, encore très hésitant, accepte de s'engager dans ce sens, pour faire avancer ce débat dans un esprit constructif, avec l'appui de la commission, de son président et de son rapporteur, je suis prêt à renoncer à l'amendement n° 130 rectifié.