Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, le projet de loi de finances pour 2011 n’est pas encore adopté qu’il nous faut déjà examiner le collectif budgétaire.
Nous sommes habitués à cet exercice, qui est tout de même relativement insolite. Certains mauvais esprits diront qu’il s’agit plutôt d’une session de rattrapage qui ne veut pas dire son nom. D’autres préféreront voir dans ce texte l’ultime occasion de l’année pour tenter de redresser la barre en matière de déficits, tant ceux-ci deviennent abyssaux, malgré quelques effets, quelque peu pervers d’ailleurs, liés à la gestion de la dette publique.
Voilà un texte technique et « fourre-tout », le quatrième de ce genre de l’année 2010, qui porte diverses dispositions d’ordre économique et financier. Nous observons que les projets de loi de finances rectificative se succèdent sans jamais prendre à bras-le-corps les véritables difficultés du pays.