Nous avons déjà eu ce débat assez récemment. Un progrès a été accompli, en ramenant de trente-cinq ans à trente ans l'âge d'éligibilité au Sénat. Avant peut-être d'envisager d'aller plus loin, il faut laisser passer un peu de temps. En tout état de cause, sauf éventuellement dans le cas d'élections à la représentation proportionnelle, l'obtention d'un mandat de sénateur est généralement liée à l'exercice de mandats locaux. Dans cette perspective, fixer à trente ans l'âge d'éligibilité au Sénat, comme nous l'avions décidé en 2003, me paraît raisonnable.
Cela étant, vous pouvez persister à défendre votre position, ma chère collègue. Toutefois, je voudrais souligner ici que deux préjugés redoutables ont cours dans notre pays : tout ce qui est court est moderne ; tout ce qui est jeune est forcément bien.