Intervention de Jean-Pierre Raffarin

Réunion du 25 novembre 2010 à 15h00
Loi de finances pour 2011 — Action extérieure de l'état

Photo de Jean-Pierre RaffarinJean-Pierre Raffarin :

Monsieur le président, madame la ministre d’État, mes chers collègues, je voudrais tout d’abord saluer Josselin de Rohan, président de la commission des affaires étrangères, et lui souhaiter un prompt rétablissement.

Je voudrais également vous souhaiter, madame la ministre d’État, la bienvenue en tant que ministre des affaires étrangères. C’était, je tiens à vous le dire comme je le pense, une bonne nouvelle de ce gouvernement. À un moment où on parle beaucoup de diversité politique, il se trouve que je me sens, en matière de politique étrangère comme de pratique des institutions, assez gaulliste, je pourrais même me dire chiraquien. Aussi, que vous ayez cette responsabilité me paraît donc tout à fait heureux, je tiens également à vous le dire comme je le pense.

C’est une responsabilité majeure, très importante pour notre pays. Je voudrais, en quelques minutes, évoquer deux axes qui me semblent essentiels.

D’abord, que le ministre porte une politique, celle qui est pensée avec le Président de la République, c’est normal. Il faut aussi que le ministre défende et protège le ministère. Notre ministère des affaires étrangères a besoin d’être soutenu. Notre diplomatie a besoin d’être renforcée. Et dans ces périodes où on redistribue beaucoup de moyens, souvent, ceux qui sont les plus lointains sont ceux qui souffrent le plus. Et je ne crois pas que ce soit un investissement toujours très stratégique que d’affaiblir certaines représentations dans des pays qui sont particulièrement stratégiques.

Si je retenais une seule chose de trois ans passés à Matignon, c’est sans doute que la France a trop les volets clos. Ce n’est certainement pas en fermant ou en affaiblissant des représentations françaises dans un certain nombre de pays stratégiques que l’on renforce notre diplomatie. Contrairement à ce que pense le citoyen, il ne suffit pas que deux présidents se téléphonent ou que deux first ladies se rencontrent pour que la diplomatie avance. La diplomatie, c’est un travail en profondeur, c’est un travail de culture, c’est un travail professionnel. Et nous devons être au côté de nos diplomates pour renforcer leur action !

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