Pour autant, il ne se passe pas un jour sans que la presse écrite ou audiovisuelle se fasse l'écho de la progression de la fiscalité locale, progression qui tient notamment à ce démantèlement organisé du service public national et à son délaissement aux dépens des budgets locaux.
Qu'il s'agisse du transfert de la gestion du revenu minimum d'insertion, des routes nationales, du recensement général de la population ou de l'instruction des formulaires et des documents administratifs des citoyens, la charge incombant aux collectivités territoriales enfle sans cesse, tandis que les missions de l'État s'étiolent et, avec elles, les statuts et la situation des agents à son service. Tous nos collègues pourraient d'ailleurs confirmer cet état de fait.
L'exercice 2005 est bien sûr marqué par l'acrobatie budgétaire traditionnelle, avec des transferts de crédits portant sur 20 % des crédits votés à l'origine, mais il préfigure aussi un budget 2006 marqué par la contraction des crédits de personnel, l'objectif étant de faire contribuer l'administration préfectorale à la réduction globale des dépenses publiques.
Parce que tout cela finit par avoir un coût pour les budgets locaux, nous ne pouvons évidemment valider de telles orientations.