Madame le ministre, je vous remercie des précisions que vous venez d'apporter. Permettez-moi toutefois d'ajouter quelques observations.
Les politiques menées jusqu'à présent n'ont pu empêcher la forte dégradation de l'état des rivières et des nappes phréatiques et elles ont montré leurs limites s'agissant de la maîtrise des conséquences des catastrophes naturelles.
Les tensions et les conflits d'usage de la ressource en eau deviennent de plus en plus vifs.
Enfin, comme je l'ai indiqué voilà quelques instants, l'eau doit être exclue de la sphère marchande. Elle constitue une ressource rare et vitale ; elle doit donc être gérée collectivement, non pas en fonction de critères financiers mais compte tenu du seul intérêt collectif.
Aussi, il nous semble nécessaire d'associer les compétences techniques et juridiques de l'État à celles des collectivités territoriales et des agences de l'eau, afin d'aller vers une maîtrise publique de la ressource de l'eau et de mieux répartir ses usages.
À mes yeux, la responsabilité de l'État est majeure dans ce domaine. Les engagements et le budget doivent être à la hauteur des enjeux environnementaux, sociaux et économiques.