M. Humbert a pris l'exemple des frères Gille. Je les connais suffisamment pour en parler. Les frères Gille, malgré les sirènes, effectivement alléchantes, de l'étranger, ont, avant de partir, pris le temps nécessaire pour suivre un cursus universitaire qui leur permette d'atteindre le niveau - excusez du peu - bac + 5 : si c'était vraiment l'appât du gain qui les avait poussés à partir, ils seraient partis bien avant !
J'ajouterai que le handball a été créé en Allemagne, nation très portée sur ce sport. Or, pour un sportif de très haut niveau, jouer dans une arène - Hambourg - qui attire 16 000 abonnés chaque semaine peut aussi avoir quelque chose d'alléchant. Même le plus grand club de France que M. le ministre n'a pas voulu citer n'arrivera jamais à ce niveau.
Il y a donc aussi des motivations extra-sportives.
S'agissant du handball, du basket, du hockey ou du volley, il serait en outre faux de penser que la proposition de loi aura les retombées que l'on dit sur l'épanouissement des clubs, car les clubs doivent être constitués en société anonyme pour bénéficier des avancées que peut contenir ce texte fait pour le football. Sur dix-sept clubs de handball en première division, trois seulement ont la forme de société anonyme.