Beaucoup a déjà été dit et je serai donc bref.
Le malaise que nous ressentons, qu'en tout cas je ressens, à l'examen de cette proposition de loi tient à la précipitation dans laquelle on veut nous amener à traiter un problème qui ne concerne en définitive que quelques grands clubs professionnels, même s'ils sont quelques dizaines, et cela dans quelques disciplines sportives seulement : sont en fait visés les clubs les plus riches et les sportifs les plus riches.
Ce texte met effectivement à mal le principe d'égalité devant les charges publiques, comme M. Mélenchon l'a fort bien montré.
Quid des autres clubs professionnels qui végètent ? Quid des autres sportifs professionnels, les plus nombreux, qui gagnent peu, qui redoutent l'avenir, qui manquent de formation ? Et, bien sûr, je ne parle pas ici de l'ensemble des clubs amateurs, en proie, vous le savez, monsieur le ministre, à des difficultés croissantes de fonctionnement et de gestion.
Alors, oui, il y a urgence, mais urgence à élaborer une loi qui traite de l'ensemble des questions relatives au sport professionnel dans sa globalité, et c'est la raison pour laquelle nous voterons la motion présentée par le groupe socialiste.