J'informe le Sénat que j'ai été saisi des questions orales avec débat suivantes :
M. Ladislas Poniatowski demande à M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie, quelles sont, dans le contexte actuel du marché pétrolier, les orientations retenues par le Gouvernement pour garantir l'indépendance énergétique de notre pays. Il souhaite en particulier savoir quelle est la stratégie arrêtée pour assurer la sécurité d'approvisionnement électrique, dans le cadre du développement tant des infrastructures de production ayant recours au nucléaire ou aux énergies renouvelables que des infrastructures de transport. Il s'interroge, en outre, sur les initiatives communautaires visant à développer les interconnexions entre les différents pays membres de l'Union européenne et à garantir la sécurité d'approvisionnement au niveau européen ; il souhaiterait connaître les positions du Gouvernement sur ce sujet.
En ce qui concerne l'approvisionnement en gaz, il désire obtenir des précisions sur la mise en place de contrats à long terme et sur les partenariats noués avec les pays producteurs de gaz.
Enfin, dans le contexte de la hausse des prix du baril de pétrole, il aimerait connaître les initiatives que compte prendre le Gouvernement pour préserver l'économie nationale de ses effets les plus néfastes et pour atténuer la dépendance de notre économie envers cette source d'énergie (n° 11).
Mme Hélène Luc attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur la politique de co-développement de la France. A l'heure où une catastrophe naturelle aux conséquences meurtrières a durement touché les pays de l'océan indien, et au-delà certains pays africains, il est urgent de mettre en place un dispositif d'alerte planétaire pour prévenir de tels risques tout comme il est urgent de définir une action claire et plus active à l'égard des pays les moins avancés et ceux en développement. En effet, la situation actuelle pose avec acuité la mise en oeuvre de véritables projets de co-développement à court, moyen et long terme. Elle pose également la question des allègements et annulations de dette comme pur principe d'additionnalité aux engagements français vis-à-vis des pays les plus pauvres. De plus, les objectifs fixés par l'ONU dans les années 70 et réaffirmés à l'occasion du sommet du millénaire en 2000 d'atteindre 0, 7 % du PIB d'ici 2007 pour l'aide publique au développement ont pris un retard considérable. Dans ces conditions elle lui demande quelles sont les mesures concrètes que compte prendre la France dans ce domaine pour oeuvrer en faveur d'un monde plus égalitaire et solidaire et atteindre les objectifs fixés par la communauté internationale (n° 12).
Conformément aux articles 79, 80 du règlement, ces questions orales avec débat ont été communiquées au Gouvernement et la fixation de la date de la discussion aura lieu ultérieurement.