… nous suivons de très près l’utilisation des crédits de l’Organisation internationale de la francophonie. Nous pouvons la vérifier via les rapports du commissaire aux comptes pour l’OIF, qui est actuellement la Cour des comptes française. Pour ce qui est des autres opérateurs, nous avons aussi un certain nombre de procédures de vérification. Je rappelle que nous sommes notamment présents dans les conseils d’administration de l’Agence universitaire de la francophonie et de l’université Senghor, à Alexandrie.
Par ailleurs, je rappelle que nous avons signé une convention d’objectifs et de moyens avec l’Association internationale des maires francophones. Les crédits sont donc suivis.
La promotion de la langue française, à laquelle nous consacrons 150 millions d’euros, constitue un véritable outil de développement économique.
Avec le soutien au système éducatif, dont le français est une langue d’enseignement, nous visons l’émergence d’une main-d’œuvre qualifiée francophone. Les crédits attribués à la formation professionnelle dans un cadre francophone contribuent au développement économique. Francophonie et développement économique sont donc étroitement associés.
Je suis persuadé que le développement économique est l’un des vecteurs de notre rayonnement dans les pays partenaires. À mon sens, financer des programmes francophones de formation professionnelle, cela équivaut à faire du développement économique, à créer des richesses et, par conséquent, à lutter contre la pauvreté. Le cercle vertueux est, me semble-t-il, toujours le même.
Monsieur Hue, nous avons toujours fait ce que nous avions dit ! En 2009, nous avons réalisé ce que nous avions annoncé en 2008. Et les engagements chiffrés que nous prenons aujourd'hui seront tenus.
Évidemment, on peut très bien considérer qu’il n’y a jamais suffisamment de crédits pour le développement. Mais, monsieur le sénateur, vous pouvez tout de même noter que nos performances en la matière sont en nette augmentation. Je pense que ce n’est pas contestable. Il est peut-être toujours possible de faire plus, mais reconnaissez au moins que, après avoir connu une période difficile voilà quelques années, nous sommes de nouveau sur une pente vertueuse.
M. André Ferrand, intervenant au nom du groupe UMP, a abordé un grand nombre de sujets qui ont déjà été évoqués et sur lesquels j’ai eu l’occasion de m’exprimer.
Je souhaite simplement apporter une précision s’agissant des commémorations. Nous travaillerons sur le sujet avec M. Jacques Toubon et ferons évidemment très attention à éviter ce que M. Ferrand redoute, c’est-à-dire les polémiques. Nous devrons également faire preuve de vigilance quant à l’utilisation des crédits qui seront mobilisés dans ce cadre. En effet, nous avons besoin de beaucoup d’argent pour financer nos actions d’aide publique au développement sur le terrain. Nous veillerons donc à la bonne place du curseur, s’agissant des dépenses.
M. André Vantomme, s’exprimant au nom du groupe socialiste, a abordé les mêmes sujets que les autres orateurs, sauf sur la notion d’« approche globale » de l’aide publique au développement.
De mon point de vue, il faudrait actualiser – nous avons déjà eu ce débat avec nos collègues du G8 en Italie – la manière dont le comité d’aide au développement de l’OCDE, le CAD, comptabilise notre aide au développement. Un certain nombre de nos actions ne sont pas prises en compte. En outre, le rapporteur spécial M. Michel Charasse a pointé à juste titre un certain nombre des dépenses qui figurent encore dans les crédits de la mission alors que cela ne devrait plus être le cas. Je pense donc qu’il faudra procéder à un toilettage, afin d’ajouter d’éventuels éléments manquants.