J’en arrive à présent aux crédits.
Le budget de la mission présente, cette année, un caractère paradoxal, que l’on retrouve sur presque tous les programmes, car l’augmentation optique constatée, parfois notable, correspond, pour les gestionnaires, non pas à l’octroi de marges de manœuvre supplémentaires, mais plutôt à une augmentation des contraintes.
Ainsi le programme 105 « Action de la France en Europe et dans le monde », le grand programme politique de la mission regroupant 65 % des crédits, enregistre-t-il, à périmètre constant, une augmentation à la fois des autorisations d’engagement, de l’ordre de 13 %, et des crédits de paiement, de plus de 8 %, lesquels s’élèveraient à 1 703, 5 millions d’euros en 2010.
Cependant, cette hausse s’explique par deux éléments majeurs : d’une part, les loyers budgétaires, dont le niveau fait plus que tripler, passant de 26 millions d’euros à 90, 4 millions d’euros, en raison de leur généralisation en 2010 ; d’autre part, le nouveau « rebasage » des opérations de maintien de la paix, les OMP.
Pour ces dernières, l’augmentation de la dotation, qui passe de 340 à 386, 4 millions d’euros, permet, sur la base d’un euro à 1, 50 dollar, d’envisager, pour la première fois depuis longtemps, leur financement réel à partir de la ligne du budget initial qui leur est consacrée. Je ne peux que m’en réjouir, ayant très souvent réclamé la sincérité budgétaire en ce domaine.