Intervention de Bernard Kouchner

Réunion du 30 novembre 2009 à 15h00
Loi de finances pour 2010 — Action extérieure de l'état

Bernard Kouchner, ministre :

Cette enveloppe supplémentaire, vous le voyez, est essentielle pour accomplir la réforme que nous avons amorcée. En effet, la crise des moyens a révélé une crise de sens. Je rejoins tout à fait ce que M. Dauge a écrit dans son rapport, en appellant à un « sursaut » de l’action culturelle extérieure, doublé d’une « stratégie claire ». C’est exactement le but de la réforme que j’ai entreprise.

Cette réforme permettra de simplifier un dispositif devenu très complexe, que d’aucuns appellent une « coquille vide ».

La France disposera enfin d’une marque unique pour son action culturelle et scientifique extérieure.

À Paris, une agence sera créée sous forme d’établissement public. Sa mission sera de promouvoir nos idées, notre langue, notre culture, nos savoirs et de nous imprégner de ceux des autres.

À l’étranger seront mis en place des établissements relais de l’agence, portant le même nom et couvrant toutes les activités de celle-ci. Une clause de rendez-vous de trois ans est fixée, au terme de laquelle ce nouveau dispositif sera évalué.

La clé de voûte de notre réforme, c’est la pérennisation de l’autonomie financière des instituts culturels. À l’heure actuelle, ces établissements drainent environ 100 millions d’euros de recettes pour notre réseau. Cela représente un taux d’autofinancement de 55 % en moyenne à travers le monde. La RGPP nous demande de faire mieux et de hisser cette participation à 60%. C’est ce à quoi nous nous emploierons.

Vous le voyez, il ne s’agit pas de mettre de l’argent frais dans une vieille machine ; il s’agit de donner à notre réseau l’impulsion dont il a besoin.

À l’heure où de nouvelles transformations obligent la culture et le savoir à modifier leurs moyens d’expression, il est temps de refonder notre action culturelle. C’est à cette refondation que j’ai voulu procéder, dans le cadre des orientations et des réformes dessinées par le Président de la République et le Premier ministre, et en associant pleinement la représentation nationale, notamment les présidents Josselin de Rohan et Jacques Legendre, dont je salue l’excellent rapport Le rayonnement culturel international : une ambition pour la diplomatie française, qui m’a largement inspiré. Mais nous ferons mieux encore !

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