Je suis très heureux d’approuver M. Dauge qui, dans son rapport, évoque son « désir de France ». J’en profite aussi pour répondre à Mme Cerisier-ben Guiga : oui, notre pays demeure attractif ! Au cours de l’année 2008-2009, le nombre d’étudiants étrangers en France a augmenté de 2, 2 % par rapport à l’année précédente. Et parmi ces étudiants, la proportion de ceux qui viennent des pays émergents est en progression constante.
Le ministère des affaires étrangères et européennes a délivré près de 20 000 bourses en 2009. Reconnaissez que ce n’est pas mal, madame le sénateur ! C’est un bon objectif pour 2010, mais nous tenterons de faire encore mieux. En matière de cofinancement, il faut aussi pouvoir avancer.
Quant à notre soutien à l’Alliance française, il reste bien entendu l’une de nos priorités. Nous tenterons, avec la réforme culturelle, d’harmoniser les programmes des alliances françaises et ceux des centres culturels.
Pour juger de notre effort, il faut regarder non seulement les subventions aux alliances à l’étranger, mais aussi notre aide à la fondation Alliance française à Paris et la rémunération des directeurs expatriés, que nous prenons en charge.
J’ajoute que les alliances françaises bénéficient de la rallonge budgétaire de 40 millions d’euros pour 2009 et 2010 au titre, par exemple, de la formation et de l’équipement électronique.
Mesdames, messieurs les sénateurs, ce projet de budget, comme tous les projets de budget, repose sur des choix. Ces derniers me paraissent clairs, et ils sont un gage de solidité pour l’action extérieure de l’État.
M. Chevènement me demandait de revenir… Mais comme il est parti, je peux lui affirmer que je n’ai pas quitté le service de la France, qui est notre souci commun, souci dont je ne me départis pas !
Avant de conclure, j’évoquerai deux derniers sujets.
Le premier concerne la gestion immobilière. Comme vous le savez, nous avons dû concilier les impératifs de prestige et les problèmes récurrents de trésorerie.
Madame Garriaud-Maylam, je considère, comme vous, que la situation n’est pas satisfaisante. Or, j’ai les plus grands doutes quant à la viabilité du dispositif qui consiste à vendre certains biens pour entretenir notre parc. Oui, monsieur Yung, les plus grands doutes ! Je veille à chaque opération, et nous récupérerons l’argent qui nous est dû, je vous l’ai dit.
Par ailleurs, nous manquons cruellement d’un centre de conférences internationales. Je remercie MM. del Picchia et Pozzo di Borgo de l’avoir signalé et du soutien qu’ils m’apportent sur ce point. Le récent débat sur l’évaluation par la Cour des comptes de la présidence française de l’Union européenne a mis l’accent sur le surcoût important engendré par cette absence. Certaines villes françaises peuvent accueillir des conférences internationales, mais Paris ne le peut pas.