Monsieur de Rohan, je vous donnerai quelques précisions supplémentaires concernant l’OTAN.
Je vous confirme que, sur la période 2010-2015, le coût est estimé à 540 millions d’euros environ. Notre contribution financière au budget de fonctionnement et d’investissement de l’OTAN était de 119 millions d’euros en 2009 et s’élèvera à 138 millions d’euros en 2010. En année pleine, ce montant sera de 165 millions d’euros.
En ce qui concerne les dépenses d’investissement, la participation française au paquet « capacités OTAN » passera progressivement de 56 millions à 72 millions d’euros. Vous le savez, nous ne participons pas au paquet capacitaire qui a précédé notre réintégration dans le commandement militaire. Le surcoût en termes d’investissement est donc faible.
Il est évident que la question se poserait autrement si nous lancions de grands programmes d’investissement comme la construction d’un système de défense antimissile que Jean-Pierre Chevènement évoquait tout à l’heure. D’ailleurs, je l’ai dit à l’Assemblée nationale, je fais exactement la même analyse que lui, au mot près.
Sur la RGPP de l’OTAN, je « remets le couvert » à chaque réunion. Je ne suis pas le seul à défendre l’idée d’une refonte en profondeur de l’ensemble des structures de l’OTAN. Il existe en effet 312 comités et sous-comités, avec des effectifs de 15 000 à 16 000 personnes ! Au fil des ans, de nombreux organismes ont été mis en place, auxquels mes homologues ministres de la défense sont aussi attachés que les parlementaires à leur caserne… Nous retrouvons les mêmes réflexes au sein des pays de l’Alliance que lors d’un débat parlementaire, sur le maintien de telle ou telle unité militaire dans telle ou telle circonscription.
Nous devons mettre en place un réel contrôle politique sur les structures de l’alliance, pour qu’elles évoluent, soient rationalisées et réorganisées. Dans ce combat régulier et permanent, nous sommes soutenus essentiellement par deux pays, la Grande-Bretagne et les États-Unis.