Madame la sénatrice, la préparation des unités est en effet, avant leur départ pour les théâtres d’opérations extérieures, un souci permanent.
Vous avez évoqué la mise en condition préparatoire. Il s’agit de la formation spécifique. Elle dure plusieurs mois ; pour l’Afghanistan, elle dure six mois. C’est une formation extrêmement exigeante qui est dispensée à nos unités et qui se place plus globalement dans le cadre de l’entraînement de nos forces.
Pour ce qui est de l’aspect culturel, la connaissance de l’environnement afghan est inculquée aux unités par trois moyens principaux.
Premier moyen : l’École militaire de spécialisation de l’outre-mer et de l’étranger de Rueil-Malmaison, l’EMSOME. Elle dispense, comme pour tous les théâtres d’opérations extérieures, des éclairages géographiques, ethniques, religieux, économiques et culturels.
Deuxième moyen : le témoignage des cadres qui rentrent du théâtre. C’est le retour d’expérience, qui prend place à chaque nouvelle relève et permet d’actualiser la connaissance du milieu.
Troisième moyen : tous les exercices sont réalisés en ambiance réaliste, avec reconstitution des points d’appui, des camps de base, et appel à des acteurs en tenue. Je tiens par ailleurs à souligner, puisque vous m’avez interrogé sur ce point précis, que les cadres de contact, c’est-à-dire les sous-officiers et les officiers, sont systématiquement remis à niveau en anglais avant leur départ et que même des notions de pachtou sont enseignées, via des interprètes, dans les unités.