Le problème dont traite cet amendement ne date pas d'hier. Il y a des années, en effet, que je m'insurge personnellement contre le fait que les enfants ne voient un médecin scolaire qu'à leur entrée en maternelle et en cours préparatoire.
Cet état de fait tient avant tout à la difficulté de recruter des médecins scolaires, alors que notre pays souffre d'une pénurie de médecins.
Aujourd'hui, la médecine scolaire est sinistrée. Pour remédier à cette situation, l'une des solutions, empreinte de sagesse, qu'a entrevue le ministre de la santé et des solidarités, M. Xavier Bertrand, serait de permettre aux médecins retraités qui le souhaitent d'assurer des vacations pour que les élèves puissent bénéficier d'une couverture de médecine scolaire.
Ce problème ne tient pas tant à l'argent qu'à la démographie médicale et se retrouve d'ailleurs dans d'autres secteurs médicaux. On peut dire que, dans notre pays, le secteur de la médecine scolaire est sinistré au même titre que le secteur de la psychiatrie ou de la santé mentale car on a oublié, sous tous les gouvernements, que, pour former un médecin, il fallait compter un minimum de dix ans.