Dans les départements d’outre- mer, les dispositifs de « défiscalisation » des opérations locatives sociales impliquent des montages juridiques et fiscaux particuliers. Il s’ensuit que l’organisme de logement social finance en partie, notamment via un emprunt, la construction ou l’acquisition de logements sociaux, mais ne devient propriétaire de ces logements qu’au terme d’une période de cinq à six ans pendant laquelle les logements sont la propriété d’une « société de portage ».
Dans ces conditions, le calcul du potentiel financier risque de devenir très pénalisant pendant cette période de portage dès lors qu’il prendra en compte, au titre des « ressources de long terme », les emprunts affectés à ces opérations sans qu’il soit possible de déduire, au titre des emplois à long terme, les immobilisations correspondantes.
Dès lors, des bailleurs sociaux d’outre-mer feraient l’objet d’une taxation au titre d’un sous-investissement, alors même que leurs investissements se sont accrus, mais selon des règles spécifiques et sur la base d’un mécanisme voulu par le législateur ; on rappellera que tous ces investissements font l’objet d’agrément ministériel.
Notre proposition vise à corriger cette anomalie, en neutralisant ce type d’opération dans le calcul du potentiel financier.