Intervention de Bruno Le Maire

Commission de l'économie, du développement durable et de l'aménagement du territoire — Réunion du 9 novembre 2010 : 1ère réunion
Loi de finances pour 2011 — Audition de M. Bruno Le maire ministre de l'alimentation de l'agriculture et de la pêche

Bruno Le Maire, ministre :

Aucune filière ne suscite l'indifférence du ministre de l'agriculture, sachez-le - surtout d'un ministre qui est élu de l'Eure, où les terroirs calcaires du sud ont un faible rendement. Un comité de suivi des grandes cultures sera réuni en fin d'année, pour examiner le cas de chaque filière. Mais les statistiques sont sans appel : la situation est meilleure dans les grandes cultures que dans l'élevage.

Il existe à présent un consensus européen en faveur de la régulation, laquelle figure dans la position franco-allemande pour l'avenir de la PAC. Mais la conception française de la régulation est ambitieuse par rapport à ce que veulent la plupart de nos partenaires. Pour nous, filet de sécurité, stockages, interventions ne suffisent pas et il faut aussi faire de la prévention, en particulier élaborer des mécanismes d'alerte pour les flambées ou les effondrements de prix. C'est là-dessus que nous aurons à nous battre.

L'observatoire se penche sur toutes les productions, y compris céréales et ovins. Il met en oeuvre des outils statistiques élaborés mais certains travaux complexes n'ont jamais été conduits : impossible d'expliquer la formation du prix d'un steak. J'ai demandé à Philippe Chalmin de s'intéresser à l'élevage bovin, aux nombreuses ruptures de charge qu'il subit, à la valorisation avant et arrière. Lorsqu'elle part à l'abattoir, la vache de réforme est amortie depuis plusieurs années ; il en va différemment avec la race à viande.

Enfin, je comprends votre problème d'avance de trésorerie, mais il y a la réglementation européenne. Je puis vous indiquer au moins que le niveau de subvention va augmenter.

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