Intervention de Jean Arthuis

Commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la nation — Réunion du 30 octobre 2007 : 2ème réunion
Eads — Evolution de l'actionnariat - Audition de Mm. Dominique de Villepin ancien premier ministre pierre mongin ancien directeur de cabinet et alain quinet ancien directeur adjoint de cabinet

Photo de Jean ArthuisJean Arthuis, président :

a tout d'abord rappelé les interrogations suscitées par la divulgation par la presse, le 3 octobre 2007, du pré-rapport de l'Autorité des marchés financiers (AMF) concernant de possibles délits d'initiés par des actionnaires d'EADS avant la révélation des retards du programme de l'avion très gros porteur Airbus A 380.

Il a souligné que, dans ce contexte, la commission n'entendait se substituer ni à l'autorité judiciaire, ni à l'AMF, mais souhaitait éclairer le rôle de la gouvernance publique dans ce dossier sur la période s'étendant de l'automne 2005 à l'été 2006. Il a relevé que l'audition de M. Dominique de Villepin présentait un intérêt d'autant plus grand dans cette perspective qu'en tant que Premier ministre, il avait pleinement assumé la nécessité de pratiquer le « patriotisme économique » à l'égard des entreprises françaises, soulignant alors que « l'actionnariat français devait être conforté pour éviter la dispersion du capital qui fragilise certaines de nos entreprises ».

a ensuite indiqué qu'après que M. Dominique de Villepin eut déclaré dans la presse n'avoir « jamais été saisi » du dossier du rachat d'actions d'EADS par la Caisse des dépôts et consignations (CDC), M. Arnaud Lagardère, président-directeur général de Lagardère SCA, avait affirmé que M. Dominique de Villepin en avait été informé, révélant, pour appuyer son propos, l'existence d'une note remise aux services du Premier ministre, et précisant que ladite note évoquait la CDC parmi de possible acquéreurs d'actions d'EADS. Il a relevé que M. Dominique de Villepin avait confirmé, par la suite, la remise d'une telle note au début de l'année 2006.

Il a donc souhaité que cette audition permette de dissiper tout malentendu sur l'action de Matignon dans le dossier d'EADS.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion