a apporté au rapporteur pour avis, les éléments de réponse suivants :
- certains grands exploitants de salles de cinéma sont très réticents à engager des investissements considérables et il est évident que les distributeurs devront participer à cette opération de numérisation, qui implique une refonte très profonde de l'équilibre économique de l'ensemble de la filière concernée. Il s'agit d'une révolution dont les implications économiques, professionnelles et sociales, y compris pour les laboratoires, devront faire l'objet d'un rapport d'évaluation. En outre, il conviendra d'attacher une attention particulière aux petits exploitants, qui ont réalisé d'importants efforts d'équipement et d'amélioration du confort de leurs salles, et qui sont dans une situation très difficile compte tenu de la baisse de fréquentation qu'ils subissent. Enfin, le CNC est en train d'approfondir cette question, afin que l'on puisse mettre en oeuvre les innovations fantastiques liées à la numérisation et aux films en relief, lesquels posent cependant des problèmes éthiques et moraux, liés notamment au risque pour les jeunes de vivre dans un monde virtuel ;
- il convient d'être très attentif à la question de l'intermittence dans le cinéma et l'audiovisuel car les producteurs de fictions se montrent réticents à signer la convention collective ; celle-ci n'a donc toujours pas abouti ;
- s'agissant du piratage des livres, on peut espérer que les missions confiées, d'une part, à la commission Zelnik et, d'autre part, à la commission Tessier - qui rendront leurs conclusions respectivement dans trois et six semaines - apporteront des réponses.