a indiqué que ce dossier constituerait une des actions les plus importantes de son ministère, ce « défi aux dimensions gigantesques » posant aussi la question de l'héritage transmis à nos enfants. Il a rappelé avoir voulu dépassionner le débat en mettant en place la commission présidée par M. Marc Tessier. Il a souligné que le projet de numérisation du patrimoine concernait non seulement les fonds de la BNF mais aussi ceux de toutes les institutions culturelles (musées, cinémathèques et même l'état civil). L'investissement global s'élèverait à 700 millions d'euros dont 130 millions, pour la BNF. L'enjeu culturel est donc essentiel.
Puis, le ministre a illustré son propos en soulignant que l'ensemble des oeuvres seront à la disposition de tous. En imaginant que l'on puisse ainsi entrer dans le plus beau musée du monde, la question principale est de savoir qui sera le guide accompagnant les visiteurs. L'accès pourra être gratuit mais les choix des visiteurs seront-ils influencés ? Seront-ils incités à acheter des produits dérivés ? Ou se verront-ils demander un pourboire ?
Le ministre a indiqué que la numérisation des fonds figurait parmi les projets dont il proposait le financement par le grand emprunt, dans la mesure où il s'agit d'une priorité absolue. Enfin, il a relevé le risque que certains modes d'accès aux oeuvres n'ouvrent la porte au contrôle des contenus culturels.