J'admire votre persévérance, monsieur le ministre : après 18 ans d'échecs répétés, il faut du courage pour vouloir relancer des pourparlers de paix entre Israéliens et Palestiniens... Merci d'avoir reçu à Jérusalem la mère de Salah Hamouri : ce fut la fin d'une longue injustice, car Salah Hamouri était le seul prisonnier politique français détenu pour délit d'opinion que la France ne défendît pas.
Quelle raison M. Netanyahou peut-il avoir de rejoindre la table des négociations ? Lorsque je me suis rendue en Israël en 2009 avec M. François-Poncet, j'ai eu le sentiment qu'il ne manquait pas grand-chose aux Israéliens : ils vivent dans la sécurité et le confort, comme on vit à Nice ou à San Francisco, et bien peu se soucient de se qui se passe à 25 kilomètres de chez eux...
Vous avez parlé de statu quo, mais la colonisation se poursuit, c'est-à-dire la conquête. Il reste de moins en moins de terre aux Palestiniens, et les frontières de 1967 ont disparu depuis longtemps dans la vallée du Jourdain, où le nettoyage ethnique est presque achevé.
Vous exigez la renonciation à la violence, mais de la part de qui ? Ce sont les Israéliens qui tuent des Palestiniens, brûlent leurs maisons et emprisonnent leurs enfants.
Que se passera-t-il si l'initiative française échoue ? Et encore une fois, pourquoi M. Netanyahou ne la ferait-elle pas échouer ?