Après que M. Jean-Paul Emorine, président, lui a dit le plaisir qu'il avait eu à se trouver à ses côtés à Bruxelles, le matin même, pour la réunion des commissions « agriculture » des Parlements des Etats membres de l'Union européenne et du Parlement européen, consacrée à la politique agricole commune (PAC) et la sécurité alimentaire dans le monde, M. Michel Barnier, s'est félicité de l'initiative de cette conférence, qu'il a qualifiée d'originale et d'intéressante.
Replaçant dans leur contexte général les crédits consacrés à l'agriculture au sein du projet de loi de finances pour 2008, il a évoqué les crises à répétition affectant le secteur, la malnutrition et les risques de pénuries alimentaires dans certaines régions du monde, les conséquences de la crise financière sur l'économie agricole, les répercussions du réchauffement climatique sur les productions agricoles, ou encore les risques sanitaires.
Soulignant qu'il était le seul ministre du Gouvernement dont le secteur n'était plus géré à échelle nationale, mais quasi intégralement européenne, il a rappelé que le budget de la PAC pour la France s'élevait à 10 milliards d'euros, dont 9 pour le premier pilier et 1 pour le second.
S'agissant du budget du ministère de l'agriculture et de la pêche pour 2009, il a précisé qu'exprimés en crédits de paiement, les crédits affectés à la seule mission agriculture s'établissaient à 3,489 millions d'euros, en hausse de 2,72 %. L'ensemble du budget de l'agriculture s'élève quant à lui à 5,042 milliards d'euros, y compris l'enseignement et la recherche.
Les autorisations d'engagement, a-t-il poursuivi, représentent 4,8 milliards d'euros en 2009 et sont en diminution de 6,7 %, cette baisse étant principalement liée au calendrier de la prime herbagère agro-environnementale (PHAE), dont l'essentiel des contrats a été engagé sur cinq ans, en 2008, pour un montant de 450 millions d'euros.
Les crédits d'intervention s'établissent à 2,191 milliards d'euros pour 2009, soit une augmentation de 7,4 %.