Je tiens d'emblée à rassurer M. Alain Chatillon : les représentants de l'Etat ont des compétences réelles dans le monde industriel. Par ailleurs, l'Etat ne veut pas se substituer aux stratégies des entreprises mais, en aucun cas, il ne s'agit d'un actionnaire passif. Les représentants de l'Etat, comme n'importe quel actionnaire, discutent des stratégies industrielles avec les dirigeants des entreprises. S'agissant de la rémunération des dirigeants d'entreprise, j'ai constaté avec surprise que les critères de part variable n'ont pas été fixés au préalable. Aucun dirigeant d'entreprise n'est venu me voir pour influencer mon jugement ! Concernant la valorisation de La Poste, un accord est en train d'être conclu dans le cadre de la commission de privatisation des transferts (CPT), qui se réunit pour la première fois aujourd'hui, et comprend l'Etat, La Poste et la CDC. Le Gouvernement n'était pas obligé de réunir cette commission. La part fixe de la valorisation de La Poste s'élève à 3 milliards d'euros. La part variable oscillera entre 1,3 et 2 milliards d'euros selon le nombre d'objectifs qui seront atteints et qui figurent dans le plan d'affaires pour la période 2010-2015. Au total, la valorisation de La Poste ne pourra donc excéder 5 milliards d'euros.