Le débat s'est un peu apaisé, et ce n'est pas une mauvaise chose. Reste que je garde en mémoire l'audition des personnels des Archives nationales, qui objectaient que 12 000 mètres carrés ne sont pas rien, en dépit du beau projet de Massimiliano Fuksas à Pierrefitte. Plus d'un hectare, songez-y : l'hôtel de Rohan n'y suffira pas. Il faut en finir avec cette pomme de discorde, qui empoisonnerait le débat dont la Maison de l'histoire de France doit être le lieu constant.
Il faut également assurer la compatibilité entre les décisions du comité scientifique et des États généraux et celles des programmateurs. Il serait malheureux qu'il y ait des contradictions et des malentendus. Il devra donc être validé par le comité scientifique qui sans cela, ne servirait à rien. Or, les calendriers ne sont pas calés : c'est un point à soigner, pour éviter les tensions.
Se pose également la question de l'échéancier. La date de 2015 n'est pas assez certaine pour donner toute sa légitimité à un projet sur lequel la réflexion a débuté il y a quatre ou cinq ans déjà... Quant au coût de l'entreprise, permettez-moi d'émettre toute réserve sur son évaluation : tant que la programmation ne sera pas calée et clarifiés les coûts de fonctionnement, on ne saurait l'établir. Si le ministre n'était pas en état de mettre les moyens en personnel nécessaires, le projet serait voué à l'échec. Sur tous ces points, il faut anticiper, pour éviter les sujets de conflit.