a rappelé que dans un contexte budgétaire tendu, il convenait de s'assurer que l'efficacité des sommes importantes affectées au développement était assurée. Tout en considérant que l'objectif de 0,7 % de la richesse nationale consacrée au développement devait être poursuivi, il s'est interrogé, compte tenu de la difficulté manifeste à l'atteindre, sur l'opportunité d'une « opération-vérité » qui cesserait de placer la France dans une position défensive au profit d'une approche plus qualitative axée sur les résultats. Compte tenu de l'extinction progressive des annulations de dettes, de la difficulté à dégager des marges de manoeuvre budgétaires et d'une improbable compensation par l'augmentation des prêts, il a mis en garde contre un risque de décalage entre l'objectif et les résultats alors que la France reste le troisième bailleur mondial.
Evoquant l'effort multilatéral consenti par la France, il s'est interrogé sur la capacité d'absorption par les bénéficiaires des crédits du Fonds mondial. Il a rappelé que si le Fonds avait reçu quelque 11,8 milliards de dollars depuis sa création et avait engagé 11,6 milliards, seuls 6,6 milliards avaient été décaissés. Compte tenu de cette situation, il s'est interrogé sur la possibilité pour la France de redéployer une partie de sa contribution au profit d'actions bilatérales dans le domaine de la santé, qui seraient plus rapidement décaissées.
Il a évoqué la nécessité d'une révision de la zone de solidarité prioritaire pour tenir compte de la typologie définie par le conseil de modernisation des politiques publiques au lieu d'afficher une zone d'intervention très large avec des moyens bilatéraux réduits.
Il a souhaité savoir comment le choix et la mise en oeuvre des projets du FED pourraient être améliorés.