Après avoir félicité l'intervenante pour la qualité de son travail et s'être dit également très concerné, du fait que son département -la Dordogne- était le premier producteur de fraises au niveau national, M. Dominique Mortemousque a souhaité développer trois éléments :
- le problème de la main-d'oeuvre. Si elle doit bien évidemment bénéficier de conditions de travail aussi bonnes que possible, la réglementation du travail dans le secteur arboricole doit être souple et s'adapter aux réalités, en n'interdisant notamment pas toute activité le dimanche et les jours fériés, dès lors qu'exploitants et salariés se sont accordés sur les horaires et conditions de travail. En effet, la récolte doit intervenir, pour certaines espèces, très rapidement et dans un délai extrêmement court : ainsi, 80 % de la récolte de pruneaux se déroule, à l'automne, en huit jours ;
- l'organisation économique et interprofessionnelle. L'exemple de la filière prune montre que l'union des opérateurs permet de peser auprès des pouvoirs publics et de la distribution. Or, les filières arboricoles ne sont pour la plupart que faiblement organisées ;
- l'assurance récolte. Rappelant que le président de la commission des affaires économiques, M. Jean-Paul Emorine, très impliqué sur ce thème, avait beaucoup influé sur sa prochaine nomination comme parlementaire en mission sur ce sujet, ainsi que l'avait annoncé M. Dominique Bussereau, ministre de l'agriculture et de la pêche, lors de son audition devant la commission, la veille, il s'est dit très attaché à la promotion de ce mécanisme. Le niveau des charges, extrêmement important en arboriculture, fragilise en effet grandement les producteurs et met en péril l'équilibre de leur exploitation en cas de mauvaises récoltes.