Il est en effet ambigu de présenter ce texte comme un projet de loi de modernisation et, en même temps, de prétendre qu'il est capable de répondre à l'urgence : si urgence il y a, elle l'emporte sur le fond.
Le ministre a délibérément indiqué une priorité de ce texte : instituer une politique publique de l'alimentation. Or, la discussion se focalise ici uniquement sur l'agriculture. Le ministre a pourtant affirmé qu'il fallait aujourd'hui passer d'une époque où l'offre appelait la demande, à une époque où la demande justifie l'offre.
L'agriculture française devrait trouver un ratio qualité/prix et un niveau de production qui ménagent les intérêts du producteur, mais aussi ceux du consommateur. Ce dernier est un peu trop oublié dans ce débat, lui qui souffre de la mauvaise qualité des produits et de leurs prix, lesquels ne diminuent jamais, quel que soit le prix payé au producteur.... Nous devons faire entrer dans ce débat ces 65 millions de concitoyens.