Je constate que les choses avancent, et je m'en réjouis : il y a un an et demi, lorsque je suis arrivé à la commission, ma proposition avait soulevé les hauts cris. Nous aurons l'occasion de débattre de la question en séance : je souhaite que nous proposions d'aller le plus loin possible, dans chaque interfilière, chaque territoire, chaque région. Si seuls 2 % de nos arboriculteurs sont assurés, c'est parce que les primes d'assurance sont trop élevées. Mais on est obligé d'assurer sa maison, son auto : pourquoi cela deviendrait-il facultatif pour une exploitation avec un verger, des prairies ? Il faudra pousser les feux pour l'assurance obligatoire.
Je sais, monsieur le ministre, quelles sont vos contraintes européennes. Mais le Président de la République n'a-t-il pas déclaré qu'il ferait plier l'Europe, s'il le fallait, sur certains points ? Or, ce sujet est essentiel. Les petites filières comme les fruits et légumes ou la vigne sont fragiles. Le moindre gel, la moindre averse de grêle, et c'est la catastrophe. Au congrès national des producteurs de fruits et légumes vous avez pu constater, monsieur le ministre, combien leur demande était forte.