Je souhaite rappeler à notre collègue la mise en place du programme « 400 cadres », tournés vers les Mélanésiens. Ce programme a réussi car tous ceux qui en ont bénéficié sont placés, certes plutôt dans le secteur privé. En fait, le réel problème est un problème de formation. Les Mélanésiens sont obligés de quitter la tribu pour s'insérer dans un environnement occidental s'ils souhaitent progresser socialement, ce qui est une difficulté. Lorsqu'une entreprise cherche des compétences pointues, elle ne les trouve pas sur place le plus souvent, de sorte qu'elle doit faire appel à des métropolitains. Il y a besoin de renouveler l'opération « 400 cadres ». Lors de notre mission en Nouvelle-Calédonie, nous avons rencontré des représentants syndicaux du personnel pénitentiaire et ils ne nous ont pas signalé de problèmes de discrimination. L'administration pénitentiaire n'est sans doute pas la plus attractive en Nouvelle-Calédonie, même si la situation s'est améliorée ces dernières années.
Je dois dire que le changement des mentalités en Nouvelle-Calédonie doit s'opérer des deux côtés et j'ai constaté que les mentalités se rapprochaient entre Mélanésiens et Calédoniens d'origine européenne.