Intervention de Dominique Bussereau

Délégation à l'aménagement du territoire — Réunion du 16 octobre 2007 : 1ère réunion
Audition de M. Dominique Bussereau secrétaire d'etat auprès du ministre d'etat ministre de l'écologie du développement et de l'aménagement durables chargé des transports

Dominique Bussereau, du développement et de l'aménagement durables, chargé des transports :

a répondu à Mme Jacqueline Alquier que certains territoires étaient toujours enclavés et que, dès lors, des programmes de désenclavement routiers ou autoroutiers demeuraient indispensables, notamment à destination du Massif central. Il a insisté sur l'importance des liaisons ferroviaires et les investissements considérables qu'elles nécessitaient, citant en exemple l'effort tout particulier accompli par la région Midi-Pyrénées. Plus précisément, il a indiqué qu'un enjeu essentiel résidait aujourd'hui dans l'entretien des voies ferrées, et notamment du réseau secondaire, tout en précisant que les besoins d'entretien et les objectifs de qualité de la voie n'étaient pas les mêmes pour des déplacements de voyageurs en TER et du fret, cette dernière activité étant sensiblement moins exigeante quant à l'état de la voie ferrée empruntée.

En réponse à M. Claude Biwer, il a fait valoir que les projets annoncés étaient loin d'être centrés exclusivement sur Paris, prenant l'exemple de la gare TGV de la Meuse qui est particulièrement bien reliée au réseau à grande vitesse contournant la capitale, permettant ainsi de bénéficier de relations directes avec les grandes métropoles régionales. Sur ce point, il a tenu à rendre hommage à la clairvoyance des responsables du CIADT de 1987 dont M. Jacques Douffiagues, qui avait prévu le développement de la liaison à grande vitesse entre Strasbourg et Bordeaux. Il a estimé que cette orientation devait être poursuivie.

Enfin, il a répondu à M. Henri de Raincourt sur un éventuel troisième aéroport parisien en rappelant qu'il reviendrait au CIACT d'en décider, mais que l'état de la réflexion actuel conduisait plutôt à considérer que la création d'une telle plateforme n'était pas nécessaire car elle pouvait être évitée par plusieurs moyens tels que :

- une meilleure utilisation des aéroports parisiens avec un souci croissant de respect de l'environnement, en développant par exemple l'activité de fret dans les créneaux de l'après-midi laissés libres à Orly sud ;

- la création d'une liaison à grande vitesse entre le site de Watteries et Paris aboutissant à un temps de transport de l'ordre de 45 minutes ;

- une optimisation des grands aéroports régionaux qui devraient connaître un allègement du trafic sous l'effet d'un report vers le transport ferroviaire. Sur ce point, il a cité l'exemple de l'aéroport de Toulouse dont l'activité de liaison avec Paris devrait décroître dès lors qu'une ligne à grande vitesse permettrait de rallier la capitale en trois heures environ.

A propos des infrastructures routières, il s'est déclaré en faveur d'une politique active visant à assurer l'aménagement du territoire, l'amélioration de la sécurité et les contournements urbains -tels ceux d'Avignon ou de Marseille-, estimant que pour ces opérations, les partenariats publics privés devaient être encouragés.

S'agissant plus spécifiquement de l'avenir des projets autoroutiers arrêtés pendant le « Grenelle de l'environnement », il a indiqué que si un certain nombre de projets restaient de toute évidence d'actualité -tels que l'A931 ou l'autoroute Troyes-Auxerre-Bourges dont le débat public devrait être relancé-, d'autres étaient en revanche, plus directement affectés par le «Grenelle de l'environnement» et qu'il reviendrait au prochain CIACT de décider du sort de l'ensemble des projets. Plus précisément, il a évoqué la construction de l'A51 en considérant que l'accident survenu en juillet de la Côte de Laffrey rappelait tout l'intérêt de ce projet.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion