Intervention de Marc-Philippe Daubresse

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 2 novembre 2010 : 1ère réunion
Loi de finances pour 2011 — Audition de M. Marc-Philippe dauBresse ministre de la jeunesse et des solidarités actives

Marc-Philippe Daubresse, ministre :

Je me devais de réagir, étant donné les inexactitudes du communiqué de presse que j'ai cité.

Pour en revenir au programme 163, après avoir prévu 40 millions pour les 10 000 jeunes du service civique en 2010, nous prévoyons pour l'an prochain 97 millions pour 15 000 volontaires, avec la perspective de 20 000 jeunes et 134 millions en 2012. Il est vrai que les ambitions initiales étaient plus importantes : elles ont été réduites après un arbitrage du Premier ministre. En tout état de cause, nous constatons un véritable engouement pour le service civique, les candidats ne manquent pas et le travail devant nous concerne davantage l'offre.

Le fonds d'expérimentation jeunesse est abondé de 35 millions, ce qui le porte à 75 millions, auxquels s'ajoutent 58 millions du plan de relance et 25 millions pour les laboratoires d'expérimentation jeunesse. L'analyse de ce fonds mérite quelques explications : M. Hirsch avait engagé 300 expérimentations, j'ai retenu celles qui sont les plus structurantes, pour les inscrire dans la nouvelle politique que représentent les laboratoires d'expérimentation jeunesse. Ces laboratoires visent toutes les actions d'insertion sociale et économique, l'aide à la mobilité des jeunes, aussi bien que leur engagement citoyen, ils sont financés par l'État, aussi bien que par les collectivités territoriales, par leurs établissements, et par le privé : nous en attendons un effet levier important, sur le modèle de ce qui s'est fait avec la rénovation urbaine. Nous dotons le fonds de 24 millions cette année, pour tester les laboratoires sur huit territoires, qui représentent un dixième de la population. Le privé, avec l'union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM) et Total, apportent 55 millions.

Les autres crédits vont au renforcement de l'information des jeunes, à l'aide à la mobilité, à l'office franco-allemand de la jeunesse (OFAJ), à l'office franco-québécois pour la jeunesse (OFQJ), à l'institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire (INJEP), ou encore à l'accès des jeunes les plus défavorisés aux métiers de l'animation sociale.

Le soutien à la vie associative conserve 47,8 millions, les 3 millions du conseil national de la vie associative (CNVA) sont sanctuarisés et permettront la formation des bénévoles, les postes Fonjep se voient attribuer une enveloppe de 25 millions, inchangée malgré les restrictions budgétaires.

Par nature, la politique en direction de la jeunesse est transversale, interministérielle. Je fais de l'orientation avec mon collègue de l'Éducation nationale, de l'insertion avec le ministre de l'emploi, de l'aide au logement avec mon collègue au logement. Pour la première fois, le document de politique transversale retrace l'importante mobilisation de l'État pour les jeunes : un total de 75,2 milliards, dans un budget de maîtrise de la dépense publique. Pour aller plus loin, nous devrons en passer par un changement en profondeur de la gouvernance de certains des dispositifs.

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