Intervention de Christian Demuynck

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 2 novembre 2010 : 1ère réunion
Loi de finances pour 2011 — Audition de M. Marc-Philippe dauBresse ministre de la jeunesse et des solidarités actives

Photo de Christian DemuynckChristian Demuynck :

Monsieur le Ministre, vous me faites trop d'honneur en me citant en préambule à la présentation de votre budget. Je suis également un parlementaire aguerri, puisque je suis entré pour première fois au Parlement en 1986 comme député, et c'est à ce titre que je crois savoir qu'un parlementaire n'a pas à demander un rendez-vous individuel à un ministre pour être informé !

Je maintiens mon propos : les engagements pris par votre prédécesseur n'ont pas été tenus. Vous vous félicitez de disposer de plus de 40 millions pour le service civique, mais vous n'avez pas communiqué auprès des jeunes sur le service civique avant le mois d'octobre, alors il est bien normal qu'ils se présentent encore peu nombreux ! Il fallait, comme il en avait été convenu, communiquer avant l'été, pour que les jeunes puissent intégrer cette perspective dans leurs projets, mais vous avez attendu l'après-rentrée ! Vous n'avez fait qu'une toute petite communication, via internet et la radio, mais rien dans la presse ! Vous annoncez une deuxième vague imminente de communication, mais vous n'en n'avez pas encore l'autorisation formelle et on voit mal comment les choses se feront avant la fin de l'année... Dans ces conditions, le budget du service civique ne peut être que réduit, comme il en est allé pour le service civil. Bien sûr les jeunes s'intéressent au service civique, et avec eux les élus, les associations, tous ceux qui s'engagent au service de leur pays. Mais ils n'ont aucune information, parce que vous ne communiquez pas ! Les engagements ne sont donc pas tenus.

L'objectif initial était de 25 000 volontaires pour 2011, vous vous félicitez de le ramener à 15 000 ! On projetait d'atteindre 10 % d'une classe d'âge en 2014, l'objectif est repoussé de trois ans... Pendant ce temps, des jeunes qu'on pourrait aider ne trouvent pas de solutions : nous perdons un temps précieux, et, sur le terrain, tous ceux à qui l'on a annoncé un service civique digne de ce nom, nous prennent pour des fantaisistes.

Sur Envie d'agir, ensuite, nous prenons acte de votre décision récente. Mais notre inquiétude était tout à fait légitime puisqu'une circulaire du 12 août dernier annonçait la fin de cette action !

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