Intervention de Ivan Renar

Commission des affaires culturelles, familiales et sociales — Réunion du 12 novembre 2008 : 2ème réunion
Pjlf pour 2009 — Audition de M. Xavier daRcos ministre de l'éducation nationale

Photo de Ivan RenarIvan Renar :

a ensuite fait part de trois inquiétudes :

- le débat qui s'engage sur l'école maternelle ne doit pas masquer le fait que cette dernière reste un modèle pour les pays étrangers. Nombreuses sont en effet les délégations qui s'y intéressent tout particulièrement ;

- la réforme du lycée risque de marginaliser certains enseignements pourtant essentiels, comme l'histoire-géographie, l'éducation civique, les sciences expérimentales et les sciences économiques et sociales. Pourtant, le renforcement de ces disciplines semble la condition sine qua non pour atteindre les objectifs que l'Union européenne s'est fixés lors du sommet de Lisbonne de mars 2000 ;

- les RASED sont un outil essentiel de lutte contre les difficultés scolaires, notamment dans les régions où problèmes sociaux et déséquilibres économiques se concentrent. Aussi l'annonce de la sédentarisation d'une partie des maîtres qui y interviennent peut-elle laisser craindre un abandon des aides apportées non pas seulement aux élèves en difficulté, mais encore et surtout aux élèves en grande difficulté.

Après avoir exprimé ses doutes sur l'opportunité de fragiliser les RASED, M. Yannick Bodin a souhaité connaître les résultats des évaluations menées en matière de désectorisation. Les témoignages apparaissent en effet contradictoires, certains établissements se vidant, d'autres se trouvant au contraire à l'extrême limite de leurs capacités d'accueil. Au total, la mixité sociale, pourtant essentielle à l'école républicaine, semble ainsi fragilisée, avec les inconvénients pédagogiques et pratiques que cela comporte. A cet égard, il serait intéressant de connaître les suites réservées par les ministères concernés au rapport qu'avait consacré la commission à la question des classes préparatoires.

Il s'est enfin interrogé sur le choix de n'aborder pour l'heure que la seule réforme de la classe de seconde, alors même qu'il paraît difficile de procéder à de telles modifications sans avoir envisagé du même coup leur effet sur le cycle terminal.

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