a interrogé le chef d'état-major sur les munitions et a posé la question de savoir si le fait de ne plus disposer de fabriquant pour les munitions légères ne posait pas un véritable problème d'indépendance nationale. Il a également souhaité connaître les enseignements que l'armée de terre tire de l'Afghanistan.
En réponse, le général Elrick Irastorza a indiqué que, s'agissant des poudres et explosifs, le directeur général de l'armement était sans doute mieux placé pour répondre.
Concernant l'Afghanistan, il a indiqué que les missions confiées, depuis 2001, aux forces armées, aussi bien au sein de l'ISAF que de l'opération Enduring Freedom - n'avaient pas changé, et qu'il s'agissait toujours de créer les conditions d'un retour à la normale, permettant ainsi la reconstruction d'un Etat qui n'existait plus en 2001. Le chemin accompli depuis lors peut être mesuré. Pour les forces françaises, une rupture a eu lieu à l'été 2008 : auparavant, elles étaient chargées du contrôle d'une zone où les taliban étaient faiblement actifs. Depuis cette date, l'intensité de l'engagement a changé, conduisant notamment à avancer des programmes d'équipements déjà lancés et à renforcer notre implication aux côtés des unités afghanes. Ainsi, dans les OMLT (operational mentor and liaison teams), des cadres sont détachés auprès des unités de l'ANA, qu'ils conseillent et guident, ce qui implique qu'ils les instruisent et s'engagent avec elles sur le terrain. Les unités afghanes sont de bonnes unités, combatives, au sein desquelles un sentiment national est en train d'émerger. Leur faiblesse réside dans leur capacité à planifier des opérations.