Tout en reconnaissant les difficultés pour les agriculteurs résultant de la limitation des produits phytopharmaceutiques, Mme Evelyne Didier a cependant estimé que les propos de certains de ses collègues semblaient par trop minimiser les problèmes sanitaires générés par leur usage actuel. Elle a rappelé que la responsabilité de ces produits dans la chute de la fertilité masculine n'avait pas été démontrée par une seule équipe de recherche, mais par de nombreuses études dans divers pays du monde. Elle a ainsi considéré qu'en l'espèce, les premières victimes potentielles étaient les agriculteurs eux-mêmes. Elle a également souligné que les risques induits sur la biodiversité étaient de même ampleur que ceux résultant du réchauffement climatique. Aussi a-t-elle appelé à la prudence, souhaitant que la recherche se préoccupe plus de ces problèmes que de sujets plus médiatiques mais moins sérieux, ou de produits plus rémunérateurs.