a estimé que l'Islam connaissait, en effet, des évolutions négatives, mais que cette religion ne devait pas être considérée comme immobile, et que des penseurs musulmans contribuaient à la moderniser.
En réponse, M. Robert Badinter a estimé que les pays occidentaux devaient déterminer un certain nombre de valeurs sur lesquelles il n'était pas possible de transiger. La grande erreur de la présidence Bush avait été d'avoir transigé sur ces valeurs notamment avec Guantanamo. Il s'est inquiété d'une incontestable revendication du refus du caractère universel des droits de l'homme au sein de certaines sociétés musulmanes, et a estimé que le vrai lieu de ce combat se situait au sein de leurs jeunes, dont il faut prévenir le basculement dans l'intégrisme. Il a conclu en rappelant qu'il existait aujourd'hui un affrontement idéologique en matière de droits de l'homme comparable à la situation qui prévalait avant la chute du mur de Berlin.