Intervention de Valérie Pécresse

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 5 novembre 2009 : 1ère réunion
Loi de finances pour 2010 — Audition de Mme Valérie Pécresse ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche

Valérie Pécresse, ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche :

En réponse, Mme Valérie Pécresse, ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, a indiqué que l'évaluation des tutorats prenait notamment la forme de la labellisation des « cordées de la réussite », récompensant les meilleurs partenariats entre les lycées et l'enseignement supérieur. Elle a précisé les contours de la masterisation du recrutement des enseignants : en M1, les étudiants se familiariseront avec les classes lors de stages d'observation ; puis en M2, les candidats déclarés admissibles à l'issue des épreuves organisées au début de l'année effectueront des stages en responsabilité dans les classes ; enfin, après leur admission au concours, les enseignants stagiaires recevront une formation en alternance pendant un an.

Quant à la répartition des compétences des collectivités territoriales, elle a considéré que la région, en tant que chef de file pour les questions de développement économique, devait prendre toutes ses responsabilités en matière d'enseignement supérieur et de recherche.

Puis elle a précisé que l'autonomie des universités n'avait eu aucun impact sur les frais d'inscription et qu'aucun local contenant de l'amiante n'avait été transféré. Reconnaissant les difficultés que rencontrait le développement de l'interdisciplinarité, elle a estimé que la création d'instituts forts permettrait de lutter contre le morcellement des équipes et des disciplines.

Rappelant que les IUT constituaient des structures internes des universités, elle a considéré qu'ils devaient nécessairement s'inscrire dans la stratégie globale de l'université où ils ont un rôle majeur à jouer en termes de professionnalisation des formations. Elle a assuré qu'elle resterait vigilante pour limiter les effets d'aubaine liés au crédit d'impôt-recherche.

En outre, elle a précisé que 80 % des bénéficiaires du crédit d'impôt-recherche étaient des PME et qu'un ciblage du dispositif serait contreproductif dans la mesure où les PME vivent en symbiose avec les grandes entreprises, qui devaient aussi pouvoir bénéficier de cette aide.

a indiqué que 84 millions d'euros étaient consacrés au sport universitaire, mais que les conclusions du rapport Diagana n'avaient pas été mises en oeuvre pour l'instant afin d'éviter d'augmenter les frais d'inscription. Enfin, elle s'est déclarée convaincue qu'attirer dans les universités françaises des étudiants étrangers constituait une mission spécifique qui ne pouvait être rattachée à une agence à vocation culturelle.

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